CINQUANTE-NEUF

Rien ne vaut la modération
quand on veut gouverner
les hommes
tout en servant le ciel.
La modération
doit être
le souci constant de l'homme.
C'est ainsi que la vertu
devient grande, en lui.
Lorsqu'il a atteint
un haut degré de vertu,
tout lui devient possible.
Si rien ne lui est impossible,
ses limites sont inconnaissables.
L'homme
dont les limites sont inconnaissables
peut posséder le royaume.
Celui qui possède le grand principe
du royaume
oeuvre sans fin.
Et pour le bien.
Il puise
à la racine féminine de toute chose.
Il puise
à la fondation immémoriale,
celle qui donne plénitude à sa vie
et lumière à son esprit.
Oui,
c'est celui qui est juste
qui devient roi,
car il imite le ciel.

   << PRECEDENT    { Tao Tô King }    SUIVANT >>   
nouvelle traduction de Conradin Von Lauer ---- Editions Jean de Bonnot 1990