Lorsqu'un esprit sage
entend parler du Tao,
il s'applique à le suivre.
Lorsqu'un esprit moyen
entend parler du Tao,
tantôt il y pense,
tantôt il l'oublie.
Lorsqu'un esprit superficiel
entend parler du Tao,
il éclate de rire.
Mais,
s'il n'en était pas ainsi,
Le Tao ne serait pas le Tao.
C'est pourquoi
la sagesse nous enseigne que
la voie étincelante paraît sombre.
La voie qui progresse semble reculer.
La voie juste semble pleine d'embûches.
La vertu parfaite semble semble vide de sens.
La vertu généreuse semble inutile.
La vertu la plus ferme semble fragile.
La vérité bien ancrée a l'air de vaciller.
Un très grand carré
nous empêche de voir ses points extrêmes.
Le trop grand vase est impossible à modeler.
La musique céleste est au-delà des sons.
Le Tao est caché.
Il n'a pas de nom
Il est
et
il n'est pas.
Mais c'est lui
qui maintient le monde.
Il en est le sens.